La méditation au service de la science Des moines tibétains testés démontrent une qualité de contrôle de l’esprit bien supérieure à la moyenne

Deux images différentes en concurrence

Les concurrences perceptuelles (telle la concurrence binoculaire) sont utilisées pour étudier les mécanismes sous-jacents à la conscience et à l’attention. Ce test consiste à présenter deux images différentes, une à chaque œil. Il provoque généralement des fluctuations dans l’attention du cerveau qui va se déplacer par réflexe d’une image à une autre toutes les quelques secondes alors que le stimulus extérieur reste inchangé.

C’est ce test qu’a utilisé l’équipe de scientifiques menée par le Dr Carter de l’université de Queensland, Australie. Ils l’ont appliqué [grâce au soutien de sa Sainteté le Dalaï Lama] à 76 moines pratiquant le bouddhisme tibétain en s’attendant à ce que ceux-ci parviennent à réguler les informations recueillies et envoyées par leur conscience. Les moines avaient de 5 à 54 ans de pratique de méditation derrière eux [trois avaient passé plus de 20 ans de retraite dans des lieux isolés de montagne] dans les régions himalayennes du Zanskar et du Ladak.

Le cerveau s’emballe

Les moines devaient porter une paire de lunettes qui affichaient deux différentes images : Des barres horizontales à un œil et des barres verticales à l’autre. Les résultats du test effectué par les moines différent totalement des observations faites sur plus de 1000 personnes testées auparavant chez qui le cerveau se concentrait sur l’une ou l’autre image par intermittence et qui n’avaient jamais pratiqué de méthode méditative.

Chez les moines, le cerveau ne passait pas fréquemment d’une image à une autre mais ne voyait plus qu’une seule image. Les moines les plus expérimentés n’ont vu qu’une seule image pendant les 5 minutes que durait l’expérience. En d’autres mots, ils ont contrôlé la vitesse et le contenu du flux d’informations envoyé par l’esprit.

Aveuglement volontaire

Un autre test appelé « aveuglement provoqué par le mouvement » a donné des résultats comparables : Ce test demande de fixer un point immobile au milieu d’un motif de points tournoyants jusqu’à ce que les autres points immobiles de l’image semblent disparaître. Les moines ont maintenu cet état d’« aveuglement » pendant plus de 4 secondes en moyenne, soit deux fois plus que la moyenne des personnes ordinaires. Le pratiquant le plus expérimenté a réussi à soutenir l’illusion optique pendant plus de 12 minutes. Il aurait même affirmé pouvoir maintenir cet état indéfiniment !

La méditation, ça marche

Le résultat évident de cette étude est que la méditation permet d’altérer le fonctionnement de l’état de conscience, de reposer l’esprit et de mieux le contrôler. L’auteur de la publication scientifique appelle à une plus grande collaboration entre pratiquants de méthodes de cultivation de l’esprit et biologistes.

1.

Aujourd'hui, je ne jugerai rien de ce qui arrivera.

2.

Où que j'aille, quelle que soit la personne que je rencontre, je lui donnerai quelque chose.

3.

A chaque fois que je prendrai une décision, je me poserai deux questions :

- Quelles sont les conséquences du choix que je suis en train de faire ?

- Apportera-t-il satisfaction et bonheur à moi-même comme à tous ceux qui en seront affectés ?

4.

J'accepterai les personnes, les situations et les événements comme ils se présentent.

5.

J'entrerai dans le champ de toutes les possibilités et j'anticiperai le bonheur de rester ouvert à une infinité de choix.

6.

Mon attitude sera faite de détachement affectueux, d'une bonne volonté, sans attente d'un quelconque retour, de don constant sans demande.

7.

Je serai discret, réservé, rempli de pensées d'amour et de bienveillance pour le monde entier.

J'y suis, j'y reste

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Le Bouddha fut, parmi les fondateurs de religions, le seul instructeur qui ne prédentit pas être autre chose qu'un être humain pur et simple. Il attribua sa réalisation et tout ce qu'il acquit et accomplit, au seul effort et la seule intelligence humaine.

La situation humaine est suprême selon le bouddhisme.

L'homme est son propre maître et il n'y a pas d'être plus élevé, ni de puissance qui siège, au-dessus de lui, en juge de sa destinée. L'homme a le pouvoir, par son effort personnel et par son intelligence, de se libérer de toute servitude.

La liberté de pensée dans le bouddhisme ne se rencontre nulle part ailleurs dans l'histoire des religions. Cette liberté est nécessaire parce que l'émancipation de l'homme dépend de sa propre compréhension de la Vérité, et non pas de la grâce distribuée par un dieu ou par une puissance extérieure en récompense d'une vie vertueuse et obéissante. "Maintenant écoutez, Kalama (habitants de la ville de Kesaputta, dans le royaume de Kosola), ne vous laissez pas guider par des rapports, par la tradition ou par ce que vous avez entendu dire. Ne vous laissez pas guider par l'autorité de textes religieux, ni par la simple logique ou l'inférence, ni par les apparences, ni par le plaisir de spéculer sur des opinions, ni par des vraissemblances possibles, ni par la pensée : "il est notre maître". Mais, Kalama, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont défavorables, fausses et mauvaises, alors renoncez-y ... Et lorsque par vous-mêmes vous savez que certaines choses sont favorables et bonnes, alors, acceptez-les et suivez-les."

Aussi longtemps qu'il y a doute, incertitude, aucun progrès n'est possible. C'est un fait indéniable. Mais il est tout aussi indéniable qu'il doit y avoir des doutes aussi longtemps qu'on ne comprend pas. Il n'y a aucun dogme dans le bouddhisme qui ne doive être cru. Et la notion de péché n'existe pas. Les racines de tout mal sont l'ignorance et les vues fausses.

Siddhattha Gotama vivait dans le nord de l'Inde au 6ème siècle avant J.-C. Fils d'un gouverneur et d'une reine, le jeune prince vivait dans son palais pourvu de tout le luxe mis à sa disposition. Mais soudain, confronté avec la réalité de la vie et la souffrance de l'humanité, il décida de trouver la solution - la sortie de cette souffrance universelle.

Après avoir rencontré des maîtres religieux célèbres et s'être soumis à de rigoureuses pratiques ascétiques, il abandonna toutes les religions traditionnelles et leurs méthodes et alla droit son chemin.

Après avoir atteint ce qu'on appelle l'Eveil, il enseigna, à tous les hommes et à toutes les femmes qui étaient prêts à la comprendre et à la suivre, la voie qui y mène.