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    SUTTA DES BENEDICTIONS -Mangala sutta

    Ainsi ai-je entendu.Une fois, alors que le Béni demeurait dans la cité de Sâvatthi au parc Jeta dans le Monastère d'Anâthapindika, un déva d'une radieuse beauté apparut vers minuit, s'approcha du Béni et le saluant avec respect se tint debout à son côté. Alors s'adressant au Béni il dit : Nombreux sont les dieux et les hommes qui discutent entre eux sur les bénédictions qui donnent le bonheur. Pour ceux qui cherchent à connaître les véritables choses bienfaisantes; O vous le très excellent, je vous en prie, veuillez expliquer les bénédictions. Et le Bouddha dit ceci:

    • Ne pas être associé à des fous mais vivre auprès des sages. Rendre hommage à ceux qui méritent d'être honorés. Cela est une grande bénédiction.
    • Vivre dans un endroit qui procure de nombreux avantages, avoir le bénéfice de mérites accomplis antérieurement, être désireux de faire le bien.Cela est une grande bénédiction.
    • Etre instruit en science et en art, être discipliné et cultivé, dire des paroles justes. Cela est une grande bénédiction.
    • Prendre soin de ses parents,bien traîter ses proches, accomplir des actions justes. Cela est une grande bénédiction.
    • Etre charitable, se conduire honnêtement, avoir soin de sa famille, accomplir des actes méritoires. Cela est une grande bénédiction.
    • S'abstenir de méchanceté, renoncer aux intoxicants, être attentif, être persévérant dans le bien. Cela est une grande bénédiction.
    • Se conduire avec dignité et douceur, être content et reconnaissant, entendre la Doctrine aux jours heureux. Cela est une grande bénédiction.
    • Etre patient, être courtois, rechercher la compagnie des sages, parler de la Loi au juste moment. Cela est une grande bénédiction
    • Etre tranquille, vivre chaste, avoir la vision intérieure profonde de la Vérité supérieure, avoir la compréhension absolue du Nibbâna. Cela est une grande bénédiction.
    • Au milieu de toutes les conditions de la vie demeurer avec un esprit inébranlable, être libre de douleur, d'attachement et de peur. Cela est une grande bénédiction.
    • Ceux qui suivent ces principes, ceux-là ne seront jamais vaincus, mais ils iront toujours vers le bonheur et pour eux. cela sera une grande bénédiction

    COMMENTAIRE

    Asevana ca balanam - panditanam ca sevana - puja ca pujaniyanam – etam mangalam uttamam

    Ne vous associez pas aux ignorants

    Le sens littéral de l’expression " Acevena ca balanam " est : tenir compagnie ou s’associer avec l’ignorant. Le mot " bãlã " désigne le fou aussi. L’instruction consiste en l’abstinence de toute association avec l’ignorant. Par implication, elle affirme que c’est de la folie de suivre un ignorant le prenant comme un modèle de conduite droite. Le caractère de l’individu reflète la nature des personnes qu’il fréquente. Si l’on fréquente des ignorants, on en devient de même. Un ignorant est caractérisé par trois facteurs principaux : ses pensées sont mauvaises, il profère des paroles malveillantes, il agit dans la malveillance. Il est difficile pour une personne de s’associer avec un sot et un ignorant sans en être contaminé. Comme les ignorants ne perçoivent que des manières malsaines, s’associer avec cette sorte de gens signifie sa propre condamnation. La compagnie d’un ignorant entraîne inéluctablement la chute de ceux qui ont sollicité une telle association. En termes bouddhiques, une personne sotte se définit comme étant enclin à cinq formes d’actions malveillantes et dix formes d’actions maladroites. Donc le Bouddha a affirmé que la première forme de la bénédiction consiste à ne pas se joindre aux sots. Le mot pali utilisé pour signifier l’ignorant ou le sot est " bãlã " . Ce terme signifie aussi le jeune, l’enfant. Les jeunes gens sont physiquement faibles, et mentalement pas mûrs. En effet, ils accomplissent des oeuvres sottes, et sont capables d’agir de façon téméraire ; leur comportement est frustre et illogique. Mais ici, " bãlã " est utilisé pour désigner les gens qui sont ignorants, sots, irrationnels, grossiers et méchants, même s’ils sont d’âge mûr. Leurs actes sont malsains et nocifs. Ils manquent de capacité de discernement. En termes bouddhiques, ils ne sont pas conscients du Dhamma- les enseignements du Bouddha. Ce qu’a enseigné ce dernier n’attire pas leur attention. Ils ont recours à l’action sans aucun souci des conséquences. Il est dangereux de tenir compagnie de tels individus. Dans ce contexte, le mot " bãlã " ne renvoie pas aux jeunes ou aux enfants qui sont toujours aimables. Mais " bãlã " le méchant, l’ignorant est totalement nuisible, s’associer à lui ne mène qu’au mal. Cependant, se tenir à l’écart de tels sots et ignorants constitue une véritable bénédiction, une chose auspicieuse. Le Bouddha définit cela comme étant une bénédiction au premier degré, et la chose auspicieuse par excellence. Une personne ignorante ou sotte est un être qui crée péchés et actions perverses. Quiconque se laisse aller à une telle compagnie ne saurait échapper à devenir malfaiteur. Même des enfants de familles nanties se dégraderont dans une telle compagnie. Les personnes avisées fuient toute association d’ignorants. Quand le Bouddha aspirant est né comme un pandit (sage) au nom de Arkithi , il sollicita auprès du Roi des dieux le privilège de voir aucun ignorant ou sot.

    Chercher la compagnie des sages.

     

    Un homme instruit, un sage se distingue par trois facteurs : ses pensées sont vertueuses ;ses paroles sont bénéfiques ; ses actes sont sains. Si un individu tient à la compagnie des vertueux, sans doute, deviendra-t-il une personne saine. Lorsque l’on se joint aux personnes sages jamais l’onne s’égare, réussissant toujours à atteindre le Bien. La guidance fournie par un sage offre des résultats profitables aussi bien dans sa vie présente que dans ses vies futures. La compagnie des sages rend sage. Le terme pali "pendita " réfère aux sages, eux qui sont mûrs d’esprit ; leur pensée est vertueuse, ils possèdent une profonde connaissance de la nature humaine. En effet, ils ne s’irritent pas contre autrui ; leurs propos sont plaisants et bons. Comme leur action procède de pensées bonnes, elle a des répercussions bonnes. Quand vous fréquentez des personnes sages, vous n’entendez pas de mots blessants. En outre, vous avez l’opportunité d’écouter de bons conseils. Les propos des sages sont rationnels. Leur parole est bien concise ; leur pensée est constamment noble, jamais ils ne songent à vexer autrui ; leur esprit est clair. En conséquence, la confusion n’atteint jamais leur mental ; leur comportement est discipliné et sont en mesure de vivre le contrôle de soi. Et du fait de leur conduite vertueuse, ils stimulent une affection grandissante dans les coeurs des autres. Ils triomphent sur le mal, et subjuguent les pensées de pêché. Leur sagesse est croissante, et sont emplis d’amour et de compassion à l’égard des humains, des animaux et de la nature. Le mal ne les affecte point, même s’il les entoure ; ils ne sont pas tentés de suivre des chemins pervers ; ils peuvent vivre au milieu de toutes sortes de personnes aussi bien les bons que les mauvais. Ils ressemblent à un lotus qui germe dans l’eau sans être touché par celle-ci. Leurs pensées bonnes déversent sur les méchants les rendant vertueux. Alors que les voies perverses des méchants n’affectent d’aucune manière les sages. Ils sont aptes à se protéger des voies du mal sévissant autour d’eux dans le monde. Un sage peut vivre parmi les méchants sans être touché par leur comportement. Il mène toujours une vie paisible, et les extrêmes ne l’attirent pas. Même quand le monde extérieur est confus, en perturbation et agitation, une personne sage demeure calme et paisible. Un véritable sage n’est pas avare, mais soutient autrui ; il offre à ceux qui sont dans le besoin, et pardonne à ceux qui lui ont causé du tort par leur ignorance. Un sage s’efforce toujours d’accroître ses vertus ; il pratique le bien inlassablement et avec persévérance. Ils s’occupe de ses parents, ses frères, ses soeurs et ses amis. Jamais il n’ôte la vie à un être vivant et s’abstient de commettre le vol. Ils ne cède pas aux sens sans restrictions ; il ne ment jamais ; il évite les intoxicants. Un véritable sage aspire sans cesse à atteindre la libération. Le bouddha définit par trois caractéristiques un sage (pandit). Il dit : " Ô Bhikkus, trois caractéristiques distinguent un sage...ses pensées ne sont que bonnes, de même ses paroles et ses oeuvres. "

    Honorer ceux qui en sont dignes

    Lorsque l’on honore quelqu’un digne d’honneur, on est noble de par cet acte. Ceux qui sont dignes d’être honorés sont le Bouddha, les arahats, les Bhikkhus ou même les parents et les enseignants. Quiconque offre hommage choisit ces personnes du fait qu’ils les estime et respecte leur rang. En les honorant, il apprécie leurs vertus. Cela, en effet, montre que lui aussi aspire à cultiver ces hautes valeurs représentées par les personnes honorées. Honorer ceux qui le méritent, renforce le processus de bâtir son caractère. La personne qui offre hommage sollicite sans détours soutenir une personnalité digne de cela. Lorsque nous honorons un individu, nous reconnaîtrons le fait que l’individu honoré nous soutient d’une certaine manière dans le sens d’améliorer notre vie. Il est qui n’apprécient pas l’idée d’honorer ceux qui doivent l’être, ce qui est dû à un sens idiot d’orgueil. De telles personnes souffriront tôt ou tard pour leur irrévérence. Un résultat est certain : ces personnes- là ne seront pas honorées par les autres. Ceux qui ne manifestent pas du respect envers des hommes et des femmes dignes d’honneur, tendent à devenir déplaisants. Ils détruisent la beauté de la vie. Celle-ci est bâtie sur l’honneur envers ceux qui en sont dignes. Imaginons la simple situation présente : si un fils ou une fille ne manifeste pas de respect à l’égard de ses parents, la vie sera longue de souffrance.Les querelles seront fréquentes, et l’harmonie familiale fera défaut. Ainsi en est-on aussi quant aux autres situations. Imaginons une personne qui ne respecte pas les religieux. Cette personne manquera de vertu, de discipline et de bon sens. Elle tentera de s’adonner aux vices, de nuire à autrui et à elle-même, car quiconque n’honore pas les autres, ne doit pas avoir de respect envers lui-même. Vous pouvez respecter ceux qui sont dignes de respect de multiples manières. L’une d’elles consiste en leur offrant honneur. Honorons le Bouddha et les Bhikkhus ; ils sont nos maîtres spirituels. Honorons aussi nos parents, enseignants et aînés, car ils nous guident dans la vie. Nous pouvons honorer ceux qui en sont dignes par d’autres voies. Quand vous suivez leur conseil et obéissez à leurs instructions vous leur rendez hommage. En respectant autrui, nous savons que leur conseil pour nous mérite d’être suivi. Nous devrions honorer ceux qui le méritent pour notre bien à la fois matériel et spirituel. Quand nous offrons hommage nous apprendrons une leçon d’humilité. Sans un sens d’humilité, nous ne pourrons apprendre ce qui est bon. C’est pourquoi rendre hommage à ceux qui en sont dignes est une grande bénédiction. La personne la plus digne d’hommage est le Bouddha. Il est dit que rendre hommage au Bienheureux est supérieur en termes de satisfaction que devenir empéreur sur la totalité de Jambudipa (Inde). Les gens du monde doivent honorer leurs parents et leurs aînés dignes d’honneur. Les aînés sont nos supérieurs soit en âge soit en vertu, soit les deux. La stance suivante exprime les bons résultats acquis par ceux qui offrent hommages aux aînés :

    Abhivadana silissa niccam vudhapacayinocattaro dhamma vaddhanti ayuvanno sukham balam

    Deuxième strophe

    patirupadesavaso ca - pube ca katapunnata - attasammapanidhi ca - etam mangalam uttamam

    Vivre dans un endroit qui procure de nombreux avantages, avoir le bénéfice de mérites accomplis antérieurement, être désireux de faire le bien.Cela est une grande bénédiction.

    Résider dans un lieu favorable

    Ce que cela veut dire c’est le fait que les gens devraient vivre dans un environnement plaisant. Un lieu plaisant doit être sain sur plusieurs plans. Matériellement parlant, il doit être attrayant. Les lieux doivent préserver la santé : il est très important de résider dans un endroit propre. Dans le contexte actuel, il est difficile pour la majorité des gens d’habiter des lieux où l’air est frais, où coulent de belles rivières, s’étendent des vallées et se dressent des collines. Il est bon si l’on peut se procurer une résidence dans un lieu propice et dans un bon climat. Si votre maison donne sur un paysage avenant ce sera idéal. Mais pour la majorité des gens, il n’est pas possible de trouver des lieux d’habitat si sympathique. On peut tout de même améliorer le lieu où l’on vit, on peut maintenir son lieu propre empêchant la pollution du territoire, de l’eau et de l’air. On peut garder même un foyer modeste propre et salubre, faire attention à désaffecter sa maison et sa résidence le plus possible. Celles-ci devraient être confortables. Il est nécessaire de se garder de poser n’importe où du détritus, et important de préserver l’eau de toute contamination qu’elle soit eau de puits ou de rivière. Et ceux qui ont contact avec la mer sont tenus de ne pas la polluer. En outre, pour que le lieu de résidence soit sympathique, il faut qu’il soit en sécurité. Et afin qu’une résidence préserve la santé, l’aspect spirituel est essentiel. Les voisins doivent être disciplinés et lucides. Ainsi est-il possible de cohabiter harmonieusement avec des voisins. Si ces derniers sont querelleurs, et perpétuellement indisciplinés, vivre dans leur entourage devient une épreuve. Elle est très secourable la proximité du lieu de culte, de la résidence. Le cas échéant, on peut pratiquer son culte sans beaucoup de difficultés. On peut toujours obtenir des conseils spirituels utiles. Dans un tel milieu, presque tout le monde s’adonne à des activités méritoires.

    D’un autre côté, si le lieu de la résidence est entouré de maisons dont les occupants sont ivrognes : ce sera source de tourment. Car dans de tels foyers, vivent drogués et criminels pour la plupart. Ce n’est donc point habitat favorable. Même si vous êtes bons et vertueux vous n’êtes pas à l’abri des troubles. Et le cas échéant, vous êtes exposés à chuter dans le gouffre de telles activités.

    Dans certains lieux, on ne peut même pas penser droit, le mental devenant distrait. L’atmosphère sera emplie de haine, mauvaises pensées et comportements pervers. Dans de tels lieux, les bruits sont insupportables. Les gens font du vacarme assourdissant gênant l’entourage. Certains lieux sont exposés à des désastres naturels tels que inondations, séismes, glissements de terrain, famines et épidémies. Bref, des lieux où l’on ne peut vivre tranquille. Un lieu où l’on peut vivre, c’est l’endroit où la liberté est garantie. Et non seulement, le voisinage mais aussi le pays doit être favorable à y vivre. Si les gouverneurs sont tyrans ou dictateur, vivre sous leur domination est difficile. Donc un lieu convenable pour y vivre doit être sain physiquement et spirituellement.

     

    Avoir le bénéfice de mérites accomplis antérieurement

    Comme les bouddhistes croient en la renaissance, ils acceptent le fait que ce qui est fait dans le passé affecte la vie présente. Les mauvaises actions commises dans une vie antérieure entraînent des résultats néfastes dans la vie présente. De même, les actions méritoires dans les vies passées génèrent des effets bénéfiques dans la vie actuelle. C’est une faveur que d’avoir accompli de bonnes œuvres dans le passé.

    Pour les bouddhistes, le processus de la vie ne peut débuter avec le début de la vie présente. Lui ou elle a eu de nombreuses vies antérieurement. La phrase « pubbe ce katapuññata » contient le mot « pubbe » qui veut dire le passé. Et le passé ne veut pas dire seulement une vie antérieure mais toute une série d’existences passées. L’hommes et les femmes naissent sous des aspects variés en fonction d’activités passées et les conséquences de celles-ci. Faire le mal dans d’existences passées n’est point pour ses mauvaises actions même durant cette vie.

    En effet, un individu qui a acquis des mérites dans ses naissances antérieures, obtient l’opportunité d’acquérir d’avantage de mérites dans cette vie également. Dans le courant d’une vie l’on ne cesse d’accomplir des actions. Celle-ci s’appellent « kamma ». Certaines de ces actions entraient des résultats immédiats, mais d’autres longtemps après.

    Au moment de la mort, les potentialités deviennent effectives à la renaissance. Si quelqu’un a fait une bonne action durant sa vie passée, les résultats de son action le suivent jusqu’à la vie suivante les résultats auront un impact favorable sur celle-ci. Quand une personne est née munie d’un mérite acquis dans le passé, obtient l’opportunité de faire le bien durant cette naissance aussi. En effet, elle continuera à mener une bonne vie les existences futures également.

    Le Bouddha a démontré en de nombreuses circonstances, comment les action accomplies dans des naissances antérieures portent des impacts sur la naissance actuelle. Afin qu’une personne réussisse dans sa vie et sur plusieurs plans, elle doit avoir acquis des mérites dans le passé. Vous pouvez reconnaître ceux qui ont fait de bonnes œuvres dans leur vies passées grâce aux qualités et vertus prédominantes en eux.

    Ainsi une grande faveur car ce sera un moyen qui vous permet de faire de même dans la présente naissance aussi. Une personne qui a acquis un mérite dans des vies passées réalise le bonheur dans la vie présente ; elle peut s’assurer le bonheur dans les vies futures également. Elle aura en outre une parfaite présence d’esprit même au moment de sa mort.

    Lorsque l’on vit le bonheur dans cette naissance, on ne doit jamais perdre de vue le besoin d’acquérir des mérites durant cette naissance également, et ce afin de s’assurer des vies heureuses dans l’avenir.

     

    Se mener dans la bonne direction

    Tous les êtres humains existent dans ce monde, mais certains gaspillent leur vie et de multiples façons ils ruinent celle-ci. Il en est qui s'adonnent aux alcools et à la drogue démolissant leur facultés. Et d'autres qui gaspillent leur argent dans des jeux de hasard, entraînant le malheur à eux-mêmes et à leur famille. Il en est aussi qui s'orientent dans la criminalité et finissent dans la prison, ou dans des institutions plus désastreuses. Certains mènent leur vie sans le moindre but défini. Et d'autres sont incapables d'être conscients de leur vie, à l'instar d'un bateau abandonné dans la mer.

    En contraste il existe d'autres personnes disciplinées, lucides, maîtrisant leur être et menant une vie saine. Elles sont pleinement conscientes de leur objectif dans la vie. Dans quelques circonstances, des gens poursuivent des succès matériels, concentrant leurs pensées sur ce qu'ils décident atteindre. Il en est qui sollicitent des professions et avec soin ils préparent l'avenir dans ce but. Leur esprit ne s'écarte du but qu'ils souhaitent atteindre. Ils acquièrent richesse matérielle, puissance, célébrité et prestige. Ils mènent une vie de famille selon les plans qu'ils s'étaient fixés. Alors que ces gens se dirigent vers l'acquisition de biens matériels, d'autres sollicitent la réussite spirituelle par un processus énergique adapté; leur objectif est la réalisation spirituelle. Ils atteignent leur but et réussissent grâce à leur ferme décision, aplanissant préalablement le chemin qui les y mène.

    Le Bouddha avait montré que le succès est obtenu par une résolution et un effort personnel investi. Même si l'on se fait aider par des guides plus avancés qui instruisent et conseillent, la réalisation spirituelle ne s'offre pas de l'extérieur mais est réalisée grâce à l'effort. Quand un individu se conduit de manière droite, il ne saurait vaciller. Il ne deviendra jamais proie à l'incertitude et aux doutes. Il acquiert confiance en soi et ne dépendra pas d'autrui ou de quelque forces ou phénomènes extérieurs. Ceux qui sont doués de bon sens ne chavirent point, et ne se soumettent pas aux actes néfastes. Quand les vertueux se frayent la voie droite, ils sont à tous moments alertes et vigilants contre toute chute. Ils s'examinent en toute circonstance, afin de s'assurer le chemin fermement sur la voie droite. En effet, progresser sur celle-ci n'est pas suffisant en soi; ils doivent tester pour réaffirmer leur avancement de temps à autre afin d'être surs de ne pas s'égarer. Hommes et femmes devront réussir ler vie en se préparant et en s'orientant dès le départ dans la direction droite. Sans doute, est-il une bénédiction sans limites que d'être bien dirigé. Le Bouddha a mis l'accent sur cela. Et ceux qui chutent de la voie droite peuvent se remette sur celle-ci.

    Troisième strophe

    Bahusaccam ca sippan ca - vinayao ca susikkhito - Subasita ca ya vaca - etam mangala uttamam

    Etre instruit et connaissance en science et en art, être discipliné et cultivé, dire des paroles justes, cela est une grande bénédiction.

    Etre instruit (bahusaccam)

    Dans la vie c’est une grande bénédiction que d’être bien informé et instruit. Sans apprentissage adéquat on ne peut mener une vie digne. Dans l’ancien temps,la plupart des personnes apprenait en écoutant ceux qui possèdent la connaissance. Cependant, dans le passé une personne instruite était décrite comme " bahussuta " litt : "celui qui a beaucoup écouté". Autrefois, la relation entre maître et disciple était considérée comme sacrée. Les disciples se mettaient aux pieds du maître pour apprendre des disciplines. Les philosophies et les pensées religieuses étaient transmises de génération en génération. Dans une telle tradition d’apprentissage, les disciple doivent être munis de mémoire aiguë. De plus, eux ou ceux qui désiraient apprendre, devaient posséder une grande motivation de s’instruire. Dans ces temps-là, même ceux qui étaient lettrés devaient aller écouter les hommes instruits pour approfondir leurs connaissances.

    Du temps du Bouddha, brahmins et autres venaient voir l’Illuminé avec l’intention de discuter avec lui, et de l’écouter. De nombreuses personnes se plaisaient profondément dans les Enseignements du Bouddha, qu’ils abandonnaient leur foi et suivaient la nouvelle Doctrine. Ces Enseignements les ont menés à l’illumination. Apprendre beaucoup est un élément essentiel pour réussir sa vie. Ce qui aide à mener une vie réussie c’est cette connaissance acquise. On doit donc acquérir une bonne compréhension au sujet des conduites essentielle de vie. Il convient d’être vigilant au moins jusqu’à un certain point, sur la nature de la vie, le sens de l’action humaine, et du but de la vie de l’individu dans la société. On doit connaître ce qu’il faut cultiver, et éviter ce qui est à éviter. Il faut savoir avant tout instruire les autres, de ce qui leur est essentiel, et apprendre en outre à recevoir instruction et conseil. Du temps du Bouddha, de nombreuses personnes se vouaient à la recherche de la connaissance spirituelle. Le prince Siddhartha également partit rejoindre différents maîtres spirituels à la recherche des vérités spirituelles. Il n’a pas été satisfait de la connaissance qu’ils enseignaient. C’est pourquoi il a établi son propre système de pensée. L’illumination du Bouddha est le résultat de son assiduité à acquérir une connaissance profonde et vaste.

     

    Expert en arts et science

    Dans son énumération des choses auspicieuses, le Bouddha a affirmé que c'est une grande béatitude d'être expert en arts et métiers. Il a mis l'accent sur cela, car il est essentiel que les hommes et les femmes approfondissent leur connaissance d'un art ou d'un métier manuel. En termes d'éducation moderne, le besoin d'appréhender arts et métiers est clairement reconnu. Les études académiques ne sont pas suffisantes pour qu'une personne soit effectivement un être humain. Le raffinement du caractère d'un homme se réalise grâce à sa capacité de maîtriser un art ou un métier. Apprendre des livres ne peut être suffisant à rendre quelqu'un un bon citoyen. Dans les anciens temps, l'éducation même d'un prince privilégié n'était pas considéré parfaite tant qu'il n'avait pas accédé à la maîtrise de certains arts et métiers. Le prince Siddharta a appris la sagesse enseignés dans les philosophies et les religions. Mais pour un prince accompli, il devait être versé dans des arts et des métiers. De même, il devait y être vrsé pour mener une vie de chef de famille. Il devait manifester au public sa passion pour ces choses lors d'une assemblée des personnalités importantes du royaume. Les arts sont nombreux : peinture, sculpture, poésie, théâtre, nouvelles ... Un individu ignorant de certains de ces arts était sous-estimé et ne méritait pas le respect. Alors que ceux qui excellaient en différents métiers ne perdait pas l'espoir dans les situations difficiles. Il pouvaient subvenir à leurs besoins et gagner l'argent nécessaire pour vivre, pouvaient s'en sortir dans toutes circonstances. Dans certaines universités modernes, les étudiants reçoivent l'autorisation leur permettant l'apprentissage d'un art ou d'un métier. Il est des étudiants qui apprennent à fabriquer des couvertures ... auprès de femmes professionnelles. Les garçons travaillent chez des hommes conducteurs de camions, par exemple, pour apprendre ce métier. Acquérir la compétence dans l'exercice d'un art ou d'un métier permet aux hommes de mener une vie digne. Ceux qi n'en sont pas en mesure, de gaspillent leurs temps dans des activités futiles ; soit ils bavardent dans leurs loisirs ou ils se livrent à des pratiques nocives.

     

    Quand le Bouddha a qualifié la maîtrise des arrêts métiers comme étants bénéfique, il entendait sans doute des activités ne comportant aucun élément négatif. Certains occupent leur temps de loisirs dans la chasse, ce qui n'est pas une œuvre saine, car ils ôtent la vie à des êtres vivants.

    Que l'art ou le métier de votre choix soit d'intérêt général aussi bien pour vous que pour les autres. Le Bouddha a poussé même les moines à acquérir la maîtrise des arts et métiers. Certains excellent dans la fabrication des robes de moines. Le Bouddha a qualifié de telles activités de bénéfique pour tous.

    L'exercice dans les arts et métiers devrait commencer dès l'enfance afin d'être bien inculqué et maîtrisé. Ainsi deviendra-t-il effectifs et donnera-t-il des fruits bénéfiques.


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