• J'avais 10 ans quand mes parents ont déménagé et se sont installés à Bouffioulx. Qui ne connaît ce charmant village célèbre pour son industrie du grès. La fabrication de poteries en grès vernissé au sel remonte au Moyen-Age (13e. siècle). L'argile locale de très bonne qualité a permis la manufacture d'une poterie utilitaire destinée à la vaisselle et à la conservation alimentaire. Aujourd'hui, l'activité industrielle est éteinte depuis bien longtemps mais elle s'est reconvertie dans la fabrication de poteries d'art. Et chaque année, le premier week-end de juillet est le théatre des non moins célèbres fêtes de la poterie.

    Je fus mis à l'école chez les frères des écoles chrétiennes à Châtelet. Le choix de mes parents a déterminé le reste de ma vie. J'avais l'âge de faire ma profession de foi et ma confirmation. Ces évènements m'ont mis en contact avec des prêtres et religieuses chargés de nous y préparer. L'un d'eux m'a positivement marqué et ce fut là le début d'un appel à la vie consacrée. L'année suivante, j'étais en charge du cathéchisme et des animations de retraite de préparation à la profession de foi des enfants d'un an mes cadets.

    Le directeur (frère des écoles chrétiennes) de l'école que je fréquentais et qui était devenu ami de mes parents a vu en moi quelqu'un dont l'appel à la vie religieuse ne faisait pas de doute. Et je fus épaulé, guidé, encouragé dans cette voie. Dès l'âge de 12 ans, je participais chaque année, pendant les grandes vacances, à une retraite non guidée de 8 jours dans le silence de l'abbaye d'Orval. J'étais le seul enfant de cet âge à y participer et j'étonnais les moines trappistes ainsi que les autres retraitants.

    Une lecture a définitivement scellé cet attrait à la vie religieuse. Il s'agit de la "Harpe de Saint François" de Timmermans. Je voulais devenir Franciscain.


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